ANTHoScan

Le projet Anthoscan est né de la nécessité de fournir un scanner inversé permettant de traiter en haute résolution des planches d’herbier fragiles pour alimenter le projet ANTHoS. Ce projet a abouti à la modification minime d’un scanner Epson Expression 10000XL destiné au départ aux arts graphiques. D’autres études sont en cours pour fournir un statif pour le scanner, pratique et compact pour la numérisation.

Lorsque le projet ANTHoS a été imaginé, nous sommes partis à la recherche d’une solution économique, mais de qualité, pour obtenir des images scientifiquement valorisables. Nous savions que les scanners permettaient d’obtenir de telles données, mais une contrainte existait pour nous à savoir l’impossibilité matérielle de retourner des planches d’herbier fragiles pour les imager. Nous avons donc pris contact avec l’agence Epson de Strasbourg afin d’inverser un scanner Expression 10000XL, qui soit dit en passant est l’un des meilleurs scanners que nous connaissons, et de voir s’il était apte à fonctionner dans cette position. Les tests ont été concluants et nous sommes partis sur cette solution.

Néanmoins, au cours du temps, il est apparu que le scanner produisait des bruits suspects, voire inquiétants, puis des artefacts sont apparus. Clairement, une exploitation prolongée dans une position inversée posait souci. Nous avons donc démonté notre scanner pour comprendre les raisons de ce problème. Il apparaît qu’en mode inversé, la tête de scan repose sur un ergot de plastique qui n’est pas prévu à cet usage. Cet ergot s’use et le glissement optimal n’est plus assuré (voir Figure 1 - flèche rouge). De plus, l’horizontalité n’est pas non plus parfaite.

Dans la situation normale, la tête repose sur l’ergot supérieur (voir Figure 1 - flèche bleue) et la glisse est assurée par un petit téton amovible de plastique très glissant (téflon ?). Fort logiquement, la solution était de ramener ce téton dans une position supérieure lorsque le scanner est inversé. Pour ce faire, nous avons conçu une pièce produite par impression 3D qui va se visser sur l’ergot plastique supérieur et sur laquelle on va pouvoir clipser le téton en téflon. Cette nouvelle pièce contourne la barre métallique guide (Figure 2).

Une fois le scanner retourné, la tête de scan retrouve une position et une glisse idéale ce qui est confirmé par un silence absolu et des images parfaites (anthos.u-strasbg.fr). Le coût de cette solution est remarquablement bas et à la portée de tous.
Nous savons que de nombreux herbiers sont potentiellement intéressés pour numériser leurs planches les plus précieuses et cette solution à base d’un scanner modifié est une opportunité à coût réduit et apporte une profondeur de champ extraordinaire par rapport à d’autres solutions (photo haute résolution, banc de numérisation,...). C’est pourquoi nous vous livrons ici quelques indications pour démonter le scanner et y placer la pièce modificatrice. Pour ce qui est de cette pièce, le plan 3D pour une impression est disponible à la demande. Si vous souhaitez plutôt obtenir de notre part la pièce, n’hésitez pas à nous contacter par mail ici pour définir les modalités d’obtention de cette dernière.

• placer le scanner sur une grande table ou une paillasse avec beaucoup d’espace et munissez-vous d’un tournevis cruciforme de taille moyenne

• enlever les quatre cache-vis situés plus ou moins aux quatre coins du scanner